
Tandis que je remplis mon panier à la supérette de La Push, je m'avance vers le rayon des petits-déjeuner. Quelqu'un, un jeune homme, est déjà devant les céréales et compare les boites de céréales. Je m'approche et essaye d'attraper un paquet de « Trésor » mais je suis trop loin.
- Eum, pardon... dis-je simplement.
Il sort de ses pensée et me regarde. Lorsque son regard croise le mien je me sens bien, étrangement came et sereine. Il se décale et reprend sa comparaison en souriant. Je bafouille quelques mot pour le remercier et attrape un paquet de céréales avant de m'en vais dans un autre rayon.
Une fois mes courses effectuées, je me rend à la caisse. Je fais la queue derrière un un homme qui n'a très peu d'achat, je contient mon exclamation de joie. Mon tour arrive bien plus vite que prévu, je tente de sourire à la vendeuse et elle fait de même.
- Je vois que ça ne s'arrange pas, petite chérie... dit-elle en scannant une bouteille de Whisky.
- J'ai parfois l'impression que c'est de pire en pire, Maria... acquiesçais-je, triste.
Elle finit de scanner mes articles, soit des aliments en boîte et trois bouteilles de Whisky et deux pack de bière, me les range dans un sac en papier craft et les pousses vers moi. J'en ai trois en tout, il va me falloir un aller-retour pour ranger le tout dans mon coffre. J'en prend un pour commencer.
A peine ai-je ouvert le coffre de ma voiture, que j'entends quelqu'un arriver derrière moi. C'est le jeune homme au paquet de céréales, il range alors mes deux dernier paquets.
- Merci, dis-je.
Quoi dire d'autre ? « Tu es un sacré canon tu sais ? Si on échangeait nos numéros ? », j'aurais l'air d'une folle.
Le garçon mes ses mains les poches et me souris. Je me sens vraiment bien, là, devant la supérette à regarder un bel inconnu. Au bout de longues minute, il me tourne lentement le dos et retourne à l'entrée de la petite échoppe. Tandis que j'entreprends de fermer mon coffre, il m'interpelle.
- Au fait... Je m'appelle Embry.
Le temps que je me retourne, il est déjà à l'intérieur du magasin. Je souris en regardant l'endroit où il se tenait quelques secondes auparavant. Je secoue la tête pour chasser mes idées, je ferme mon coffre pour de bon et je monte dans ma voiture.
Devant la maison, je gare la voiture précipitamment et me dépêche d'aller vider le coffre. En entrant dans la maison je retrouver mon père à l'endroit où je l'avais laisser, sur le canapé devant une série policière avec une bière à la main. Je soupire en le regardant, complètement ivre.
- T'as ach'té du Visky ? m'interpelle-t-il dans un hoquet.
- Oui, j'en ai acheté, répondis-je, amère.
- C'est gentil m'pitit bébé... Suis fier ! dit-il, ivre mort.
Je déballe les courses puis je les range. Le temps que mettre un peu d'ordre dans la maison, il est déjà l'heure de manger.
Comme d'habitude ses derniers mois, je fais chauffer des raviolis en boite et en apporte une assiette à mon père. Je retourne ensuite dans la cuisine, pour manger seule. Je déteste être avec lui, il empeste l'alcool à longueur de journée et j'ai peur qu'il devienne violent.
Après avoir fini de manger, je débarrasse mon assiette et décide d'aller dans ma chambre. En passant devant le salon, je m'arrête un instant.
- Je débarrasserais ta table demain, je monte me coucher, annonçais-je en amorçant la montée des escaliers.
Mon père me répond d'un grognement ennuyé et je soupire une énième fois. Dans ma chambre, je vérifie mon emploi du temps du lendemain et prépare mon sac. Enfin, j'allume ma petite télé en m'installant dans mon lit.
Voilà mon quotidien, voilà à quoi ressemble ma vie. Je m'appelle Aileen Scott, j'ai vingt-et-un ans et mon père est alcoolique depuis peu.
J'envoie un message à une amie de la fac où je lui parle de ma rencontre de la journée, où je lui parle du bel Embry. Je finis par lui dire que je lui raconterais tout dans le moindre détail le lendemain. Je reçois très vite une réponse, me disant qu'elle a hâte d'entendre ça. Je souris.
*
Le lendemain, dans l'amphithéâtre où se déroule mon cours, je papote avec Stefanie, ma grande amie.
- Alors, attend... me coupe-t-elle. Tu m'envoies un message pour me dire que tu as rencontré un mec, qu'il s'appelle Embry et que tu me raconteras tout en détail aujourd'hui et tu me dis quoi ? Qu'il est beau ? s'indigne-t-elle. Moi, je m'attendais à une histoire de malade, je m'attendais à ce que tu me dises que vous vous êtes embrassés, qu'il est l'homme de ta vie, mais surtout pas ça... enfin surtout pas juste ça.
Elle soupire, déçue. Je la comprends en même temps... J'étouffe un rire et reprends le fil du cours. À la fin de nos trois heures d'amphi nous allons manger au self de la faculté. Je remplis mon plateau distraitement en pensant à Embry, le bel Embry...
*
Tous les soirs depuis une semaine, je m'arrête à la supérette et me balade parmi les trois rayons en espérant y rencontrer de nouveau Embry, mais en vain. Ce soir, comme tous les soirs depuis maintenant sept jours, Embry n'est pas là. Je rentre chez moi triste, triste de ne pas l'avoir vu. Le pire, c'est que je ne sais même pas pourquoi je fais ça.
*
Cela fait deux semaines jour pour jour que j'ai rencontré Embry. Je ne pense qu'à lui et le revoir. Cela fait quasiment deux semaines heure pour heure que je l'ai rencontré et je vagabonde dans les rayons du magasin de La Push, pleine d'espoir de le revoir. Je reste dans la supérette pendant des heures en attendant la venue de mon beau brun. Aujourd'hui, si le destin est de mon côté, je vais le revoir.
Alors que je m'apprête à partir en saluant Maria, la vieille femme qui tient ce magasin. J'entends la voix de jeunes hommes qui arrivent, ils rigolent et parlent fort. La porte s'ouvre et un bruit de sonnette retentit. Intriguée, je reste là attendant qu'ils passent devant moi.
C'est à ce moment précis que je croise son regard.
Embry est là avec ses amis, je regarde tour à tour le visage des autres garçons et je constate avec effrois qu'il traîne avec Sam Uley, connu dans la réserve pour prendre un tas de substances telles que des stéroïdes, des hormones de croissance et autres. Ma bouche s'entrouvre avant que je ne reprenne mes esprits pour partir vite, très vite.
Arrivée à la maison, j'entre avec hâte. Mon père est là, affalé dans son canapé, à regarder sa série policière, bouteille de whisky à la main.
- Je suis rentrée, déclarais-je, j'étais avec Stef pour notre devoir commun, je reviens tout juste du campus, mentis-je.
Mon père bougonne quelque chose, je suppose qu'il râle car il n'a pas encore mangé. J'ouvre une boite de conserve afin de lui en réchauffer le contenu. Son repas prêt, je lui apporte et le préviens que je vais me coucher.
- Heyyyy ! m'appelle mon père.
- Oui papa ?
Je m'arrête et me retourne vers lui, il ne faudrait pas le contrarier... Il pose son assiette en équilibre sur un coussin et se lève. J'imagine déjà la catastrophe : mon père trébuchant et l'assiette se vidant sur le sofa...
Par miracle, il se maintient debout et avance vers moi, en titubant.
- Fait pas n'inocente ! m'engueule-t-il.
- Excuse-moi ?
- Purquoi tu veux patirrr d'la maison ? Hein ? Purquoi ?! s'emporte-t-il avec des grands gestes.
Il commence à me faire peur, il ne s'est jamais emporté comme ça et le sachant ivre, il peut faire n'importe quoi.
- Répond-moi !! s'énerve-t-il en levant la main, comme s'il allait me frapper.
Dans une posture de protection, je lève les mains vers mon visage.
- Tu sais bien que je ne partirai pas ! me défendais-je.
- Alors s'quoi paspiers là ? demande-t-il en parlant des formulaires de demande de logements étudiant envoyé chaque semestre aux élèves, Hein ? S'pèce d'MENTEUSE ! hurle-t-il en abaissant sa mains vers moi.
Je ferme les yeux, me recroqueville tout en protégeant mon visage de mes mains. Puis j'attends. J'attends, mais le coup de vient pas.
Au lieu de ça j'entends des gémissements de crainte et de douleur. Au lieu de ça je sens doucement une main enserrer mon poignet. Mon c½ur bat à toute vitesse.
- Prépare tes bagages, on s'en va, déclare la voix d'Embry.
J'ouvre les yeux et vois mon père à terre, se tortillant au sol. Embry m'aide à le relever et je me sors de ma torpeur.
- Et pour aller où ?
- Chez moi, dit-il simplement.
Il me bouscule légèrement afin que je me dépêche d'aller faire mes valises. Il me rejoint quelques minutes après, afin de m'aider à mettre le maximum de mes affaires dans mes bagages.
Finalement nous partons.
Lorsque nous arrivons chez lui, il étrangement silencieux, comme s'il redoutait quelque chose... Il sort de la voiture et débarrasse le coffre. Une femme sort de la maison, la mine inquiète
- Embry, te voilà ! J'éta..., sa voix se meurt lorsqu'elle remarque ma présence dans l'habitacle du véhicule. Tu as amené une amie !
- Maman, Aileen a besoin qu'on l'héberge, déclare Embry avant de m'inviter à sortir de la voiture. J'en sors, un question en tête : comment connaît-il mon prénom ?
- Bonjour Aileen, je suis Tiffany Call, la maman d'Embry, se présente-t-elle. Entre donc, tu as l'air terrifiée... me dit-elle, bienveillante.
Elle accentue cela d'un sourire chaleureux avant de m'entraîner avec elle à l'intérieur de la maison, le frottant le dos. Elle s'occupe de moi tandis qu'Embry installe mes affaires dans leur chambre d'amis. Mise en confiance par Mme Call, je lui raconte tout de mes derniers mois en compagnie de mon père alcoolique. Elle me rassure, m'annonçant que je pourrais rester chez elle autant de temps que nécessaire.
Au cours de la soirée, Tyffany Call contacte Sue Clearwater avec mon accord afin de lui parler de mon père qu'il faut aider. Je la remercie d'avoir fait la démarche à ma place.
*
Les jours s'enchaînent tandis qu'une nouvelle routine s'installe pour moi ainsi que pour les Call. Tiffany me materne beaucoup et j'adore ça. Je l'apprécie énormément et l'aide à la moindre occasion. Embry et moi sommes devenus bons amis bien que j'ai l'impression qu'il aimerait être plus que ça. Et je vous avoue que si ma raison ne l'emportait pas sur mon c½ur, j'aurais succombé à son charme depuis longtemps.
Car oui, Embry est certes un beau -très beau- garçon, gentil, serviable, drôle et très à l'écoute, il a tellement d'autres qualités, mais il est jeune, beaucoup trop jeune. Il n' a que dix-sept ans... J'ai ainsi donc dû chasser mes désirs pour me concentrer sur notre amitié. Et c'est bien mieux comme ça, croyez-moi !
Actuellement dans ma chambre, j'essaye de faire mes devoirs, j'essaye seulement... car des rires de garçons parviennent sans cesse à mes oreilles. Je me lève furieuse et je vais au salon.
- Vous allez finir par vous taire ?! J'en ai marre, j'ai un gros devoirs à rendre et je n'arrive pas à coucher un mot sur le papier à cause de vous ! m'emportai-je.
- Pardon Aileen... J'ai essayé de leur dire... s'excuse Embry, tout penaud.
- On... On va s'en aller, ça sera mieux ! déclare Jacob Black en entraînant Quil et Paul avec lui.
Je les remercie sèchement et les salue avant de retourner dans ma chambre. Je manque d'envoyer valser mes cahiers tellement ce devoir m'énerve. Embry entre doucement dans ma chambre, s'assoit sur mon lit et joue distraitement avec mes peluches. Je l'observe un instant. Quasi-instantanément, une idée me vient et je commence à rédiger.
C'est quelque chose que j'ai remarqué dernièrement, lorsqu'Embry est là, j'arrive à tout faire correctement.
*
Cela fait plusieurs mois que j'habite chez Tiffany Call. J'aurais pu retourné vivre chez moi maintenant que mon père est en cure de désintoxication, mais je n'ai pas envie de partir et je sais que les Call ne veulent pas me voir partir.
A la fac, Stefanie n'arrête pas de me charrier avec ça et en profite pour me poser des questions sur « mon bel Embry », je me cantonne à la même version : Embry et moi sommes amis et rien de plus. Stefanie n'est jamais satisfaite de cette réponse, selon elle je serais amoureuse d'Embry.
Afin de lui prouver qu'elle a tord, j'ai récemment répondu aux avances d'un garçon de la fac, Nathan, qui est vraiment très gentil. Nous flirtons ensemble et je pense bien tomber amoureuse de lui. J 'en ai discuté avec Tiffany un soir où nous étions seule. Malheureusement pour moi, Embry a tout entendu et a quitté la maison en furie. Je me rappelle très bien mettre précipitée dehors en compagnie de Tiffany dans l'espoir de le rattraper, mais en vain. Il était déjà loin.
Morte d'inquiétude, Tyffany m'a confié avoir déjà entendu Embry fuguer dans la nuit, sans avoir eu le courage de lui en parler de peur qu'il ne partent de nouveau, pour ne jamais revenir.Je me rappelle ne pas avoir trouvé le sommeil cette nuit là, guettant le retour possible d'Embry.
*
Les semaines ont passés et Embry a refait plusieurs sorties nocturnes de la sorte. Je suis morte d'inquiétude à chaque fois, mais savoir qu'il revient toujours au petit matin me rassure. J'essaye de ne pas être excessive et de ne pas lui faire un interrogatoire en règle chaque matin car notre relation c'est quelque peu dégradé.
Cette mésentente dure depuis que je sort avec Nathan. Embry n'approuve pas cette relation et me l'a très clairement signifié. Malgré ça, tout va très bien dans mon couple, Nathan et moi avons même discuté de l'idée que je vienne m'installer sur le campus, j'ai ainsi fait une demande de logement étudiant au près du service concerné.
*
Cette nuit, Embry est encore partis je ne sais où. Cette fois, je décide de veiller afin de le questionne dès sont retour à la maison.
Vers trois heures du matin, je l'entends rentrer par la fenêtre de sa chambre. Ni une ni deux, je me lève et entre doucement dans sa chambre. Nous tombons nez à nez, comme s'il savait que j'allais entrer à ce moment là. J'étouffe un hoquet de surprise, avant de le détailler du regard. Il est torse nu devant moi et je n'ai qu'un mot à dire : Waouh ! Il est... à tomber par terre.
Je reprends mes esprits pour ne pas succomber à son charme fou.
- T'étais où ? Ta mère était folle d'inquiétude ! le questionnais-je.
- Je suis sortis faire un tour, une promenade.
- Une promenade ? Tu fugues et tu lui fais du mal ! le réprimandais-je et à moi aussi, songeais-je.
- Je reviens toujours, dit-il sec, ton qu'il n'emploie jamais d'habitude.
- Embry !
Il ne répond rien et reste immobile. Bon dieu qu'il est sexy ! Reprends-toi Aileen ! Ne pense pas lui comme ça, ce n'est pas bien ! Alors que je bave littéralement devant son corps d'athlète, Embry s'approche de plus en plus de moi et plus il s'avance, plus je lève la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Faites qu'il m'embrasse... Pitié Embry, embrasse-moi ! Je pose mes mains sur son torse et le supplie du regard.
Il me fait un bisous sur le front.
-Bonne nuit, Aileen.
Il s'éloigne de moi et se couche. Je reste là, les mains en l'air, pendant quelques instant, puis je quitte sa chambre et retourne me coucher. Je trouve le sommeil immédiatement.
*
Ma relation avec Nahtan se passe bien dans l'ensemble plutôt bien, nous avons notre lot de disputes, plus ou moins violentes selon les sujets et les humeurs, mais rien de bien méchant. Cependant, j'ai noté que lorsque j'ai un problème avec Embry, je m'énerve beaucoup plus vite que quand tout va bien à la maison...
*
Nate est distant. J'ai l'impression qu'il m'évite. Stefanie m'a conseillé de le larguer à plusieurs reprises, je ne l'écoute pas pour autant, cependant, j'ai l'intuition qu'il faudrait.... Selon elle, il me trompe avec cette pétasse de Carolina Stevensson et honnêtement ça ne m'étonnerais pas de leur part. Pourquoi je reste avec lui ?
*
Ok, Nathan me trompe, mais non pas seulement avec Carolina, avec Milly Colfer et Tatiana Brown... La classe, non ? Je me suis fait cocue par mon copain et ses pouffiasses de premières catégories. Pourquoi je n'ai pas écouté Stefanie plus tôt ?!
Sur le parking du campus je marche aux côtés de Stefanie, Nathan collé au basque.
- Nathan, non c'est non ! Tu as voulu faire le con avec ses pauvres écervelées donc non, je ne retournerais pas avec toi, dis-je calmement.
- S'il te plaît, chérie... Je te promets que je ne recommencerais pas ! tente-t-il.
- Tu as choisi entre avoir une relation sérieuse avec moi et des plans baise avec elles, je répète : non c'est non ! répondis-je en lui clouant le bec
En approchant de ma voiture je vois Embry adossé à celle-ci. Il sourit dès qu'il me voit et je ne peux m'empêcher de sourire aussi. Stefanie remarque tout de suite notre échange, je me sens alors obligée de lui dire que c'est le fameux Embry, bien qu'elle n'ait pas eu besoin de moi pour comprendre.
Elle me tire par le bras et me tire un peu plus loin. Lorsqu'elle estime qu'on est assez éloigné, elle s'arrête et me regarde droit dans les yeux.
- Mais t'es complètement malade ma pauvre fille ! m'engueule-t-elle. Ce mec est un Dieu vivant ! s'écrit-elle en le montrant du doigt.
Je baisse le bras de mon amie et regarde Embry qui sourit comme un gamin, les mains dans les poches de son jean tout en jouant à faire rouler un cailloux avec son pied... Il a visiblement compris que l'on parle de lui et potentiellement entendu Stefanie.
- Non mais attend, tu te rends compte que tu es sortie avec un crétin comme Nathan alors que ce Dieu vivant t'a littéralement sauvé la vie ! s'indigne-t-elle. De plus, il t'a empêché de partir de chez lui parce qu'il t'aime ! m'engueule-t-elle de nouveau.
Je vais vous expliquer.
Flash Back
Un après-midi, après avoir finis de manger un yaourt devant la télé, je me suis levée afin de jeter mon pot vide à la poubelle et laver ma cuillère. En ouvrant la poubelle, j'y ai découvert mon dossier de demande de logement étudiant, imbibé de crème dessert au chocolat. Après avoir raclé l'excédant de crème et après avoir lavé ma cuillère, je me suis rendue dans la chambre d'Embry, furieuse. Il est le seul dans cette famille à bouffer ses foutue crèmes desserts.
- C'est quoi ton problème ? m'écriais-je, en ouvrant violemment la porte.
- Mon problème ?
Je lui montre le document. Il croise les bras, les décroisent et ainsi de suite.
- Alors ? Répond-moi ! ordonnais-je. Je sais très bien que c'est toi !
- Mon problème c'est que tu demandes un logement étudiant alors que tu vis avec nous ! lâche-t-il enfin. Mon problème c'est que tu ne nous en as même pas parlé avant ! Tu as pensé à ma mère ? me réprimande-t-il.
- Bien sur que j'en ai parlé à ta mère et elle trouve que c'est une bonne idée, figure-toi ! m'écriais-je à nouveau.
- Et moi ? Tu m'as demandé à moi ? s'emporte-t-il. Parce que tu vois, il s'avère que je ne suis pas d'accord ! Tu es bien, ici !
- Et je serais tout aussi bien là-bas ! Non mais sérieusement Embry , je ne vois pas en quoi ça te regarde !
Je lui jette les documents à la figure et tourne les talons.
- Tu veux connaître mon problème ? dit-il pour m'empêcher de partir. Mon problème c'est que je suis amoureux de toi !
Flash Back
Stefanie me sermonne encore et encore.
- Tu te rends compte, il a fait le déplacement jusqu'ici pour toi ! dit-elle sous le charme d'Embry avant de se reprendre. Alors, tu vas me faire plaisir et retourner le voir, monter dans cette voiture et l'embrasser ! conclue-t-elle fermement.
On se salue et je retourne voir Embry, toujours adossé à mon coffre de voiture. Je souris, déverrouille le véhicule et lui lance mes clefs de voiture, qu'il attrape avec agilité, il préfère conduire et entre nous cela ne me dérange pas le moins du monde.
Sur la route, je prends le temps de l'observe. Il est vraiment beau et si je devais faire la liste de ses autres qualités, il me faudrait des heures pour tout écrire...
- Embry, quand on sera à la maison, je voudrais que tu m'embrasses, déclarais-je.
Aussitôt, il s'arrête sur le bas côté afin de ne pas gêner la circulation. Mon c½ur bat à mille à l'heure, j'ai les mains qui tremble, je suis aussi stressée qu'une ado allant à son premier rendez-vous. Embry m'observe un instant et se penche vers moi. Nous échangeons notre premier baiser. Tendre et langoureux, ce baiser fut merveilleux.
À la maison, Tiffany observe arriver main dans la main en souriant. Elle nous fait une bise chacun, toujours le sourire aux lèvres. Je m'installe à ses côtés pour regarder son émission de télévision. Embry, quant-à-lui, file vers ma chambre et entreprend de déménager mes affaires vers sa chambre... Il va un peu vite, non ? Je le rejoins.
- Qu'est-ce que tu fais ? demandais-je alors qu'il finit de brancher mon réveil matin.
- J'ai rangé tes vêtements dans mon armoire, tu as deux tiroirs à toi dans mon bureau, je t'ai installé ton réveil !
- Tu ne crois pas qu...
- Non et puis si je ne l'avais pas fait, c'est toi qui aurais pris l'initiative cette nuit. Dormir avec un Dieu vivant n'est pas donné à tout le monde ! ricane-t-il.
- A part Stef, personne n'a parlé de Dieu vivant... dis-je pour le vexer.
Il se penche à mon oreille et me murmure :
- Peut-être pas un Dieu, mais au moins l'homme de tes rêves.
- Au moins, confirmais-je.
Il m'attire dans ses bras doucement et ont reste là sans bouger. De tout les endroit du monde, c'est être dans ses bras que je préfère... Ne me demandez pas pourquoi je dis ça, mais c'est ce que je ressens. Depuis que j'ai rencontré Embry à la supérette, je suis devenue vraiment très niaise... J'étouffe un rire.
*
Dès le lendemain, Embry disparaît pour le week-end. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, il ne répond pas à mes messages ni a mes appels. Avec Tiffany, nous passons un week-end d'inquiétude.
Je profite de ce moment pour lui demander pourquoi elle n'a jamais appelé le shérif suite aux mini-fugues de son fils, elle me confie alors qu'elle a reçu un jour la visite de Quil Ateara sénior lui affirmant que son fils reviendrait toujours à la maison et qu'elle devait respecter son besoin de partir. « Tu sais, je sais bien qu'il y a quelques chose derrière toute cette histoire, mais je ne suis pas une Quileute et je n'ai pas le droit de savoir, même s'il s'agit de mon fils... » m'avait-elle avoué ce jour-là.
Dimanche dans la nuit, je sens le lit s'affaisser, Embry se colle contre moi, son torse contre mon dos et m'étreint d'un bras chaud.
- Où étais-tu ? l'interrogeais-je, fatiguée.
- Avec Sam, je n'ai pas vu le temps passer.
- La prochaine fois, appelle ta mère ou moi, ordonnais-je.
Il me fait un bisou à l'arrière du crâne.
- Excuse-moi, dit-il, sincère.
Je me retourne pour lui faire face et le regarde dans les yeux.
- Explique-moi ce que tu ne peux pas lui dire... le suppliais-je.
- Plus tard, promis.
Et il s'endort presque aussitôt.
*
À la fac, Stefanie me demande sans cesse des détails sur mon couple. Si je ne l'appréciais pas autant, je l'aurais déjà étranglé !
- Et sa mère approuve ? me questionne-t-elle.
- Stef ! Arrête. Je t'ai déjà tout dis.
Elles soupire et tente de reprendre le fil du cours.
Le reste de ma semaine se passe plus ou moins de la même manière. Même si elle m'agace avec ses questions, j'avoue prendre un malin plaisir à lui raconter ma vie de couple heureuse. Stef m'a d'ailleurs fait remarqué que j'étais heureuse, beaucoup plus qu'à l'ordinaire.
Nathan est d'ailleurs très vite mit au courant que j'ai un nouveau copain et depuis il me harcèle au sujet d'Embry depuis le début de la journée. Encore une fois, il me suit à la trace sur le parking de la fac.
- Écoute Nathan, tu as joué au con, je t'ai quitté et je suis actuellement avec Embry.
- Tu le connais d'où ?
Je ne réponds rien et parle d'autre chose avec quelques copines d'amphi.
- Répond-moi ! m'engueule-t-il tandis que je l'ignore. OH !! Répond !
Je fais volte face mais, je lui souris.
- Je vis chez sa mère, je le connais de « mon trou paumé » dans ma « réserve de merde » ! Embry est un Quileute, comme moi. Lui aussi est de la « sous-merde » qui vit bien évidemment selon « des rites d'arriérés », lui dis-je en reprenant les termes qu'il a déjà employés, ce sont des mots que tu connais, c'est bon ? Tu vois de quoi je parle ou bien je t'explique autrement ?
Il s'en va, vexé que j'ai eu vent de ses dires. Stefanie me regarde étonnée.
- Et toi, tu lui dis ça calmement ? Je t'admire... Tu es vraiment la fille la plus zen du monde... s'émerveille-t-elle. Moi je lui aurais péter la gueule, mais pas toi...
- C'est surtout qu'Embry est là et je ne voudrais pas passer pour une folle furieuse, riais-je, d'ailleurs, il se fout de ma gueule... J'y vais, dis-je en la saluant.
Je m'approche rapidement de ma voiture à environ dix mètres de là.
- Pourquoi tu te fiches de moi ?
- Contrairement à ce que tu crois, je ne me fous pas de ta gueule mais, de la sienne! dit-il en désignant Nathan.
- Quoi ? m'étonnais-je.
- On rentre ? Je dois te parler d'un truc !
Oh ! Il doit me parler d'un truc, peut-être du fameux truc qu'il ne peut pas expliquer à sa mère... Je lui passe les clefs de voiture et je grimpe côté passager.
À la maison, je m'aperçois que Quil, Paul, Jacob et Jared sont présents, je les salue. Ils sont visiblement là pour assister à la fameuse grosse révélation. Je m'installe sur le canapé en attendant qu'Embry décide d'ouvrir la bouche. Il finit pas soupirer un coup et me regarder dans les yeux. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur...
- Aileen, euh... par où commencer... Tu... tu connais les légendes ?
- Oui je les connais, enfin dans les grandes lignes... répondis-je dubitative.
- Je suis loup.
- Mais de quoi tu quoi tu parles ? m'étonnais-je.
- Tu vois dans « Harry Potter » le parrain là ? « Sirius » ?
J'acquiesce.
- Bah c'est un... comment ont dit déjà ?
- « Animagus » ! intervient Jared.
- Ouais, voilà, c'est un « animagus » et bah moi, on va dire que je suis un « animagus » sauf que moi... je suis un loup...
- Mais tu es complètement taré mon pauvre garçon ! m'étranglais-je.
Il baisse les yeux, m'attrape la main et me tire à l'extérieur. Une fois dehors, il me lâche et s'éloigne de moi, il commence à se déshabiller tout en m'indiquant de rester à ma place et de ne pas le lâcher du regard. Une fois nu, il demande à Paul de l'énerver quelques peut. Je commence à flipper réellement. Jared pose une mains réconfortante sur mon épaule et me fait signe de regarder. Embry se met à trembler et quelques secondes plus tard un énorme loup se trouve devant moi.
- Les légendes sont vrai Aileen, confirme Jacob.
Embry reprend forme humaine et se rhabille. Il s'approche de moi tout doucement, craignant ma réaction. Je le laisse approcher et je plante mon regard dans le sien.
- Je me suis imprégné de toi, annonce-t-il. Le coup de foudre au premier regard, tout ça tout ça... rit-il nerveusement. On est fait pour être ensemble, c'est écrit dans nos gênes... Je t'aime depuis le tout premier jour où je t'ai regardé ! m'explique-t-il plus sérieusement.
Je l'embrasse comme si ma vie en dépendait.
- Et bah elle réagit bien ! taquine Jared. Aussi bien que Kim !
- Estimez-vous heureux, moi, avec Rachel, ce n'était pas une partie de plaisir... se lamente Paul.
- De toute façon, moi, elle a trois ans, alors ça ne va pas bien loin... soupire Quil.
Je deviens alors spectatrice d'une scène très comique.
- Bon, tout le monde sait que ma Kimmy est la plus parfait de tout, déclare Jared, enamouré.
- Non ! C'est Rachel qui est parfaite !
- Qu'est-ce que tu racontes, ma s½ur est une tête de mule, Nessie est géniale !
- Nessie est un hybride d'humain et de sangsue mon pote ! se moque Quil. Ma petite Claire est parfaite, elle au moins !
- N'importe quoi ! Claire te mène par le bout du nez ! rajoute Jared. Je suis catégorique, c'est Kim la perfection !
Je les écoute en riant et Embry n'ose rien dire car je lui sers la main pour qu'il se taise.
- Les garçons ? les appelais-je.
Ils s'arrêtent de parler et me regardent tous.
- Elles sont toutes parfaite, d'accord ? les grondais-je avec bienveillance.
Ils grommellement tous un « oui » et Embry passe son bras autour de ma taille. Je lui caresse le bras distraitement alors que les garçons parlent de ma réaction face au statut de loup de mon petit-copain. Je tape le bras d'Embry dans une claque sonore. Je me fais mal, en plus.
- Tu chasses les vampires ?! m'écriais-je en réalisant que si la partie loup est vrai, la partie vampire l'est également.
- Ouais... grommelle Embry.
- Bon sang Embry, t'es trop jeune !
- Je suis un loup de la taille d'un cheval...
- Tu as dix-sept ans !
- Physiquement, j'en ai vingt-cinq et je ne vieillis plus.
- Ah.
Il me fait un bisous sur le sommet de la tête. Les gars de « la meute » s'en vont afin que je puisse rester seule avec mon amoureux. Je m'installe dans ses bras sur le canapé.
*
Quelque mois sont passés depuis la fameuse révélation d'Embry et depuis tout va pour le mieux. Je suis au courant de chaque patrouille, je peux ainsi rassurer Tiffany et protéger le secret. D'ailleurs, il a patrouillé toute la nuit durant et ce matin, lorsque je me réveille, il n'est toujours pas là. Je m'étire dans le lit tout en observant l'immense peluche loup installée à côté de moi. Elle fait au moins un mètre et est grise tâchée de noir, comme Embry. Entre ses pattes, j'y trouve une boîte à bijou et une enveloppe. La boîte contient un pendentif en argent en forme de loup. Je m'empresse d'ouvrir l'enveloppe et d'y lire la lettre qu'elle contient.
« Aileen, mon amour, tout d'abord joyeux anniversaire !
Je sais que je ne serais pas là à ton réveil alors j'ai installé tes cadeaux à tes côtés.
Tu vas te dire que je suis fou et que j'ai dû me ruiner mais saches que le loup n'était pas prévu ! »
Tu vas te dire que je suis fou et que j'ai dû me ruiner mais saches que le loup n'était pas prévu ! »
Je regarde l'imposante peluche caresse son museau. Je reprends ma lecture :
« J'ai craqué en la voyant dans la boutique et je me suis aussi dit que tu pouvais l'appeler Trésor,
comme les céréales que tu as choisi lors de notre rencontre.
comme les céréales que tu as choisi lors de notre rencontre.
De toute façon Frosties ne lui irait pas ! »
Je souris comme une imbécile.
« Concernant le pendentif, j'ai pensé qu'il te ferait plaisir, car tu n'en a pas sur ta chaîne
Je sais qu'elle appartenait à ta mère alors j'ai tu penserais à elle et à moi...
Je t'aime plus que ma propre vie.
Embry. »
Je t'aime plus que ma propre vie.
Embry. »
Avant d'aller prendre mon petit déjeuner, je mets mon pendentif sur ma chaîne et range la lettre dans mon tiroir de table de nuit. Je rejoins Tiffany dans la cuisine.
- Joyeux anniversaire ma chérie ! dit-elle joyeusement
Je la remercie en la prenant dans mes bras. Elle sort de mon étreinte et me tend un paquet cadeau. Cette femme est un amour, je suis très heureuse de faire partie de sa famille.
- Oh, il ne fallait pas... dis-je, gênée.
- Bien sur que si !
Je me saisis du paquet rectangulaire que je déballe avec précaution. Je découvre avec plaisir une grande photo encadré d'Embry, Tiffany et moi sur la plage.
- Merci ! Cette photo est magnifique ! m'exclamais-je avant de la serrer dans mes bras.
Embry revient un peu plus tard je le remercie pour la peluche et pour le pendentif. Il a l'air nerveux, je lui demande donc comment il va et si sa patrouille s'est bien passée. Il reste vague et m'invite à le suivre dehors. Curieuse, je lui demande où il m'emmène, mais il ne me dit rien. Nous grimpons dans ma voiture...
Nous arrivons finalement devant une maison en lisière de forêt.
- Terminus, tout le monde descend !
Je sors du véhicule peut après qu'il soit descendu. Il me tend la main, que j'attrape volontiers et nous entrons dans la maison. Il y a beaucoup de monde, je me sens mal à l'aise.
- Bonjours... dis-je timidement.
- Tu connais déjà Jake, Paul, Jared, Quil, Leah et Seth, maintenant je te présente...
- Sam, dis-je.
Tout le monde paraît étonné, pourtant, nous avons le même âge Sam et moi... Embry ne se formalise pas et me présente Collin, Braby ainsi que les fameuses Emily et Kim. Je fais la connaissance de la meute qui n'est pas au complet, d'après ce qu'ils me disent, ils sont dix-sept en totalité, mais les autres loups sont plus jeunes alors Sam ne souhaite pas trop les impliquer dans la vie de la meute.
- Et si on passait au cadeau ? tranche Emily.
- Quel cadeau ? m'exclamais-je. Embry, tu aurais pu me prévenir qu'il fallait un cadeau, le réprimandai-je.
Il passe son bras autour de ma taille, me fait un bisou sur la joue puis sourit.
- C'est pour toi, le cadeau !
- Oh ! réalisais-je.
Leah m'offre alors une petite boîte à bijou. Je l'ouvre et y découvre une gourmette dont la plaque est en forme de c½ur, les lettres « E » et « A » y sont gravées.
- C'est un peu bateau comme cadeau mais, on a pensé que ça te ferait plaisir, explique Emily avec un sourire.
- Ça me fait très plaisir, surtout qu'on ne se connaît presque pas...
- Nous on te connaît par c½ur ! ajoute Paul, exaspéré.
- Et moi je connais Rachel par c½ur ! l'imite Embry.
On rit tous puis remercie tout le monde, prenant chaque personnes dans mes bras. Lorsque j'arrive au niveau de Sam, j'hésite. C'est finalement lui qui m'attire contre lui, comme si nous étions de vieux amis.
- À cause de lui je suis obligé de t'aimer, soupire-t-il.
- À cause de lui je vais bien être obligée de t'aimer... soupirais-je à mon tour.
- Et encore, tu n'es pas dans sa tête... rit-il.
Je ris aussi avant de sortir de son étreinte. Il rejoint Emily et l''embrasse tendrement. A cet instant je vois réellement enfin à quoi ressemble l'imprégnation. J'observe alors Kim et Jared complètement dans leur bulle. Si c'est à ça que je ressemble lorsque je suis avec Embry, je peux alors l'affirmer : le coup de foudre existe.
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